Nos rubriques:

>actualité

>clubs

>épreuves

>portraits

>loisir, tourisme, déplacement

[contact] [historique] [membres] [trombinoscope] [récits] [coups de gueule] [littérature] [galeries photos] [+ 250 liens] [occasions]

[info-news] [résultats] [archives] [compteur route] [compteur vtt] [interviews] [entraînement] [fédérations] [nos dvd] [nos vidéos]

EDITION 2005

EDITION 2006

EDITION 2007

EDITION 2008

119 coureurs étaient alignés, ce mercredi 23 mai, sur la ligne de départ du Circuit de Lorraine patronné par le Conseil Régional. Seule, la formation Miche s’est présentée incomplète et s’il manquait deux Lorrains à l’appel, Mathieu Sprick bataillant sur le front de la Catalogne et le malheureux Christophe Mengin soignant les séquelles d’une douloureuse chute au Trophée des Grimpeurs, nos deux autres régionaux, Jean-Patrick Nazon et Steve Chainel affichaient confiance et décontraction. Le plateau présenté par Raymond Reisser et son équipe avait fière allure et le nombreux public qui se pressait sur l’aire de départ ne s’y trompait pas, qui faisait fête à Philippe Gilbert, Bradley Mac Gee, Sébastien Chavanel ou Sébastien Joly, de La Française des Jeux, au néo-Suisse Steffen Weisemann, du Team Wiesenhof, vainqueur d’un Tour des Flandres, où à l’ex-Champion d’Italie Danielle Nardello, de la formation LPR…

Le chaud soleil estival qui baigna l’étape toute la journée durant, loin de lénifier les ardeurs, sembla donner des ailes aux audacieux. Après de nombreuses mais vaines escarmouches, un quatuor réussit le break pour une équipée qui ne rendra les armes qu’à moins de 5 km de l’arrivée. Conjuguant bien leurs efforts, Dalibard (Bretagne-Armor-Lux), Salerno (Relax), Callegarin (LPR) et l’Allemand Blank (CCI Differdange) comptèrent un avantage maximum de 6’ 50″ au 70 e km. Mais lorsque la machine répressive se mit en route, La Française des Jeux et Panaria jouant les chefs d’orchestre, le sort de la bande des quatre fut vite scellé. A défaut de l’étape, la quête des maillots et trophées annexes paya largement l’Italien Callegarin de sa débauche d’effort. La Tunique à pois rouges et celle, orange, des Points Chauds lui étaient promises, Antoine Dalibard se consolant avec le titre du plus combatif.
Auteur d’un retour époustouflant en compagnie de son équipier de la Panaria, Matteo Priamo, l’Ukrainien Matveyev, héros malheureux du Circuit des Mines 2001, crut bien avoir desserré l’étreinte, mais il dut capituler dans les rues de Longwy et se plier à la loi du nombre, avant d’exploser. Pourtant les sprinters patentés se laissèrent surprendre par l’ultime et violent essai de Ludovic Turpin (AG2R), parti sous la flamme rouge et qui conserva quelques centimètres, synonymes de résurrection : sur le Dauphiné 2006, alors qu’il avait frappé les esprits par une victoire pleine de panache à Briançon, il s’était fracturé le col du fémur et avait dû réapprendre la patience.
Jean Pierre MARCUOLA:

 

Le classement de la première étape:
119 PARTANTS /  MOYENNE: 42,511 KM/H
1)  TURPIN Ludovic AG2R PREVOYANCE en 3h34’49  2)  DALL'ANTONIA Tiziano CERAMICA PANARIA NAVIGARE à 0: 0: 0 3)  PIETROPOLLI Daniele TENAX à 0: 0: 0 4)  MARZOLI Ruggero TINKOFF CREDIT SYSTEMS à 0: 0: 05)  STARE Matej PERUTNINA PTUJ à 0: 0: 0 6)  GILBERT Philippe FRANCAISE DES JEUX à 0: 0: 07)  SCHEIRLINCKX Staf COFIDIS LE CREDIT PAR TEL à 0: 0: 0 8)  JEROME Vincent BOUYGUES TELECOM à 0: 0: 09)  CALLEGARIN Daniele TEAM L.P.R. à 0: 0: 0 10)  GHYLLEBERT Pieter CHOCOLADE JACQUES-T.VLAA. à 0: 0: 0

Malheur à qui n’avait pu se dégager à temps de ses obligations professionnelles pour assister à l’arrivée de la 2 e étape du Circuit de Lorraine, devant le magnifique château Stanislas à Commercy. Partis sur les chapeaux de roue (49,500 km parcourus dans la première heure), les coureurs atteignirent en effet la capitale de la madeleine avec plus de 20 minutes d’avance sur le meilleur horaire prévu ! A de telles vitesses, toute tentative d’échappée apparaît suicidaire, ce qui n’empêcha nullement Freddy Bichot (Agritubel) dans un premier temps, puis le Belge Van Heule (Chocolade Jacques) de forcer leur destin. Leur essai en solitaire leur valut à tout le moins d’engranger les bonifications allouées aux sprints intermédiaires ou les points des Trophées annexes. Le peloton les ayant ramenés à la raison sembla cependant pris de court lorsque 7 hommes firent de la côte de Savonnières-en-Woëvre un tremplin inespéré. Avec le Néerlandais de chez Bouygues, Staff Clement, le Français Guilbert (Bretagne-Armor-Lux), le Belge Pauwels (Chocolade Jacques) et les Italiens Di Grande (Miche), Bellini (LPR), De Mattis (Tenax) et Priamo (Panaria), un coup de Jarnac parut possible lorsque l’écart atteignit 2’25″. Si l’on s’étonnait de la relative discrétion des AG2R dans la défense de leur Maillot Jaune, l’on comprit aussi que La Française des Jeux désirait ardemment le bouquet de l’étape. Le commando fut repris à l’entrée de Commercy à l’exception du remuant Matteo Priamo qui, anticipant sur l’inévitable regroupement, se donna suffisamment d’air pour franchir la ligne bon premier. Dans l’ivresse de ce triomphe qui inaugurait son palmarès professionnel, il se releva même un soupçon trop tôt et perdit inconsciemment la ou les secondes qui lui coûtaient le Maillot Jaune. A l’addition des places, celui-ci restait la propriété de Ludovic Turpin.

En marge de cette journée caniculaire, le Circuit de Lorraine navigua entre bonheurs et tristesse. Sur l’aire de départ à Briey, il accueillait Monsieur Jean Pitallier, Président de la Fédération Française de Cyclisme, venu prendre la température d’une course qu’il avait disputée… en 1957 ! Alors licencié au CC Alfortville, il s’était classé 38 e… et dernier !
A Commercy, Christophe Mengin, écarté de l’épreuve lorraine par la faute d’une vilaine chute, prit un bain de foule qui, sans doute, lui réchauffa le cœur. Rendez-vous fut pris pour 2008 !

Hélas, l’étape s’acheva par l’annonce d’une triste nouvelle : le décès de Jean Floc’h, ce passionné de cyclisme qui parraina jusqu’à la saison dernière une équipe aux racines bretonnes. Les pensées de toute la caravane allaient alors vers ses dignes héritiers de la formation Bretagne-Armor-Lux dirigés par Philippe Dalibard.
Jean Pierre MARCUOLA

 

Le classement de la seconde étape:
117 PARTANTS  /  MOYENNE: 45,004 KM/H
1)  PRIAMO Matteo CERAMICA PANARIA NAVIGARE  2) VAN DIJK Stefan WIESENHOF FELT à 0: 0: 03)  NAZON Jean-Patrick AG2R PREVOYANCE à 0: 0: 0 4)  CHAVANEL Sébastien FRANCAISE DES JEUX à 0: 0: 0 5)  CHAINEL Steve AUBER 93 à 0: 0: 0 6)  DALL'ANTONIA Tiziano CERAMICA PANARIA NAVIGARE à 0: 0: 07)  MARZOLI Samuele TEAM L.P.R. à 0: 0: 0 8)  GAZTANAGA ECHEVARRIA AGRITUBEL à 0: 0: 09)  BOZICHZ Borut TEAM L.P.R. à 0: 0: 0 10)  VAN POPPEL Boy RABOBANK à 0: 0: 0

Concocter un parcours casse-pattes de près de 200 bornes, alourdir la note avec deux cols majeurs, le Cheneau et la Beuille, pour voir 13 coureurs se disputer l’étape et réclamer l’examen de la photo-finish afin de départager les deux premiers à coups de millimètres… décidément l’adage se vérifie encore et toujours : l’organisateur propose, les coureurs disposent ! Pourtant, sur les 198,5 km de l’étape-épouvantail, la bataille eut bien lieu, qui laissa à penser que les Vosges rempliraient leur office.
On avait à peine quitté Nomeny que Frédéric Finot (Roubaix-Lille Métropole), Stéphane Petilleau (Bretagne-Armor-Lux) et Bart Vanheule (Chocolade Jacques) prenaient la poudre d’escampette. Après avoir compté jusqu’à 5’40″ d’avance, ils quittèrent fort logiquement le devant de la scène que se devaient d’occuper les cadors. On pénétrait alors sur des terrains de vérité et il appartenait aux juges de paix vosgiens de modeler enfin une hiérarchie très fragile. Raté ! 63 braves rallièrent l’arrivée en moins d’une demi-minute, et les écarts au Général restaient si ténus qu’une cinquantaine de coureurs aspirent encore à la succession du Colombien Soler !
A Epinal, le sprint à 13 - sans Nazon ! - fut d’une rare âpreté. Ruggero Marzoli, de la Tinkoff, le lança de loin sur le côté droit de la chaussée et sentit bientôt le souffle chaud de Philippe Gilbert qui, pleine route, le remontait imperceptiblement. Le Belge et l’Italien jetèrent ensemble leur vélo sur la ligne et chacun revendiqua pour lui-même le bouquet du jour. L’examen de la photo-finish ruina les certitudes du clan ″Madiot″ : Gilbert était battu de quelques millimètres ! Marzoli pouvait entonner l’hymne italien aux côtés d’un Mattéo Priamo qui, ayant chassé les bonifications, avait conquis la Tunique Jaune dont un relâchement coupable l’avait privé la veille.
Jean Pierre MARCUOLA

 

La nervosité présida de nouveau à l’envol de l’étape et plus personne ne s’étonnait de la distance faramineuse (plus de 46 km) couverte par les rescapés dans la première heure de course. La montagne vosgienne ayant accouché d’une souris, la hiérarchie restait à définir. Visiblement, le peloton se cherche un patron et l’on crut le tenir lorsque, les Panaria de Matteo Priamo donnant de la bande, l’effectif se déchira sous l’effet d’une sortie énergique de Ludovic Turpin.
18 coureurs emballèrent alors la course, et leur recensement plaça sur le gril les hommes de Fabiano Fontanelli, incapables d’assurer leur présence en tête et condamnés pour cette raison à subir les assauts des Maaskant, Philippe Gilbert, Stef Clément, Elijzen, Turpin, Szczawinski, Guilbert, Jaksche, Bozichz ou autres Salerno qui, tous, pointaient à moins d’une minute sur les feuilles jaunes du Général.
Dans les circuits locaux autour de Bettembourg écrasée de chaleur, Priamo pensa, au prix de quelques alliances, avoir sauvé sa tête. Mais, au métier, Ludovic Turpin qui avouera pourtant n’avoir pas eu de jambes exceptionnelles, sut relancer l’allure en compagnie du grand espoir de la Rabobank, Martijn Maaskant et de l’Allemand de Differdange Hannes Blank. Désireux d’imposer ses couleurs à domicile, ce dernier lança le sprint de très loin mais accepta bien vite sa défaite lorsque que Maaskant, leader de l’Europa Tour, le déborda irrésistiblement. Turpin, 3 e, récupérait son beau Maillot Jaune et se prenait à rêver.
Jean Pierre MARCUOLA

 

Le classement de la quatrième étape:
113 PARTANTS  /  MOYENNE: 46,521 KM/H
1)  MAASKANT Martijn RABOBANK en 3h30'37" 2)  BLANK Hannes C.C.T.DIFFERDANGE à 0: 0: 0 3)  TURPIN Ludovic AG2R PREVOYANCE à 0: 0: 0 4)  GAZTANAGA ECHEVARRIA AGRITUBEL à 0: 0:10 5)  LEQUATRE Geoffroy COFIDIS LE CREDIT PAR TEL à 0: 0:10 6)  MARZOLI Ruggero TINKOFF CREDIT SYSTEMS à 0: 0:10 7)  MARZOLI Samuele TEAM L.P.R. à 0: 0:10 8)  KEISSE Iljo CHOCOLADE JACQUES-T.VLAA. à 0: 0:10 9)  VAN DIJK Stefan WIESENHOF FELT à 0: 0:10 10)  D'AMORE Crescenzo OTC DOORS-LAURETANA à 0: 0:10

Une gueule, un sourire d’ange à faire se pâmer toutes les demoiselles des podiums d’arrivée, un port altier de dandy du siècle dernier, des manières raffinées d’homme du monde, un style d’une rare élégance à vélo, une classe naturelle que personne ne discute, mais un passé trouble qui lui colle au cuissard : Jörg Jaksche, c’est peut-être Dr Jekill et Mister Hyde !
Il a porté tour à tour les maillots de la POLTI, dans une Italie cycliste qui ridiculisait alors le reste du Monde, de la DEUTSCHE TELEKOM que les aveux de Zabel, Aldag, Dietz ou Bjarne Riis placent désormais dans la bordure, de la ONCE et son émanation, la LIBERTY SEGUROS, souillés par les pratiques douteuses du Directeur Sportif, Manolo Saiz, de la CSC, enfin, que Riis, manager à l’efficacité affirmée, façonna à son image, mais à quel prix ! Pour couronner le tout, le nom de Jaksche figure sur la liste noire de l’affaire Puerto ! Pas encore coupable, mais déjà voué aux Gémonies par ses pairs ! L’ancien lauréat de Paris-Nice fut ainsi écarté du Giro d’Italie à titre conservatoire par ses patrons de la Tinkoff. Mais il n’était pas interdit de compétition et fut donc aligné sur le Circuit de Lorraine… qu’il enleva au terme d’une démonstration

éblouissante dans la dernière étape. Un pied de nez adressé au peloton tout entier !A peine sorti de Metz, il démarra en compagnie de son compatriote Hannes Blank (CCI Differdange), 2 e la veille à Bettembourg, et de l’Ukrainien Metveyev, à l’attaque, chaque jour, et chaque jour, à… la peine !Comme prévu, le coureur de la Panaria explosa et lâcha prise dans la côte de Tucquenieux, avant d’abandonner ! L’écart ayant enflé au-delà du raisonnable, la formation AG2R du Maillot Jaune Ludovic Turpin ne trouva plus aucun appui, pas même auprès d’autres équipes françaises.
Or, on n’offre pas impunément un matelas de près de 6’ à un rouleur du calibre de ce Jaksche. Le final le démontra ! Sur le plateau de Neufchef, Blank n’allait plus assez vite et le leader de la Tinkoff qui le ménagea tant qu’il pouvait lui être utile le déposa sur une simple accélération. Désorganisé par une chute collective lors du premier passage à Fontoy, le peloton se rapprocha très près, mais une fois n’est pas coutume, il allait trouver son maître. Jörg Jaksche conserva 52″ sur la ligne, bien plus qu’il n’en fallait pour devenir le premier Allemand au palmarès du Circuit de Lorraine. Si la fête s’achevait sur une ultime émotion : la cabriole impressionnante de l’Espagnol Eduardo Gonzalo lors du sprint pour le premier accessit, elle était surtout ternie par les relents nauséeux de l’affaire Puerto qui empoisonne le sport cycliste et jette une ombre sur chaque victoire, fût-elle marquée du sceau de la grande classe. Blondin aurait salué comme il se doit le triomphe d’un dandy de grand chemin !
Jean Pierre MARCUOLA

 

Le classement de la cinquième étape:
106 PARTANTS / MOYENNE: 45,089 KM/H

1)  JAKSCHE Jorg TINKOFF CREDIT SYSTEMS en 3:30:15 2) GONZALO RAMIREZ Ed. AGRITUBEL à 0: 0:52 3)  BOSISIO Gabriele TENAX à 0: 0:52 4)  MUTO Pasquale MICHE à 0: 0:52 5)  BERTUOLA Alessandro TENAX à 0: 0:52 6)  CANNONE Donato OTC DOORS-LAURETANA à 0: 0:52 7)  GUILBERT Charles BRETAGNE ARMOR LUX à 0: 0:52 8)  HUGUET Yvan COFIDIS LE CREDIT PAR TEL à 0: 0:52 9)  MAASKANT Martijn RABOBANK à 0: 0:52 10)  VAN DIJK Stefan WIESENHOF FELT à 0: 1:35

 

CLASSEMENT GENERAL INDIVIDUEL FINAL:

*Tous droits réservés Réalisation www.prodvideo.com *